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La Maçonnerie et la Justice

Nous avions évoqué ici (L.F. n° 545 et 546), la lutte de Me Bernard Méry, avocat à Paris. Avec un courage remqrquable, il n'avait pas hésité à dénoncer, par des articles et des livres, l'infulence directe de la maçonnerie dans l'institution judiciaire. On a voulu lui faire payer cette témérité au prix fort. Le 17 décembre dernier, il avait été radié par le Conseil de l'ordre pour "manquements à l'honneur". Mais, en avril 2003, sa condamnation a été commuée à deux ans de suspension dont une avec sursis par la Cour d'Appel. Celle-ci en a effet déclaré non fondés les griefs nombreux qui avaient été retenus dans le précédentes procédures contre l'avocat iconoclaste.

- Nos lecteurs savent que la dénonciation des réseaux maçons dans la justice a toujours été délicate, car les preuves formelles des interventions sont difficiles à apporter. Le propre des réseaux ... est leur discrétion et depuis que des affaires de corruption variées ont montré leur rôle bien réel, les frères se montrent plus prudents. Les révélations ne peuvent venir que de ceuw qui les côtoient quotidiennemnet dans leur travail.

- Nous connaissons tous des avocats ou des juges qui, entre la poire et le fromage, confient tels détails sur les intervenitons qu'ils ont eu à connaître entre tel magistrat ou tel homme de loi. Mais cela ressortit du seul domaine privé. Me Méry lui avait soulevé publiquement le convercle. Dans sa première condamnation, il faut bien comprendre que la mesure - radiation décidée par le Conseil de l'ordre- était exceptionnelle. La polémique qui anima le barreau parisien montre qu'il avait touché un point sensible et que plusieurs se sentaient visés, mais les plus habiles se dirent qu'à vouloir sanctionner avec une telle implacabilité le "fautif", on semblait lui donner raison.

- Le défenseur de Me Méry a tenu à démonter un à un les différents "manquements à l'honneur" dont son client et confrère était accusé. Mais la Cour d'Appel qui ne pouvait totalement déjuger le Conseil de l'ordre en a retenu certains. Finalement l'avocat ne sera suspendu que jusqu'en décembre prochain, mais il est décidé à poursuivre son combat. Il s'est pourvu en cassation.